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La vidéo sous-marine


Filmer en vidéo le monde marin, la faune, la flore, les épaves ou les récifs coralliens, c'est passionnant. C'est aussi le moyen de prolonger le plaisir de la plongée et de le faire partager à la famille, aux amis, et de faire pâlir d'envie ceux qui ne plongent pas encore !

Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, n'hésitez pas : l'investissement est conséquent, mais les résultats dépasseront très vite vos espérances. Filmer sous l'eau n'est pas difficile, et vous découvrirez même, en visionnant vos films, de nombreux détails qui vous ont échappé pendant la plongée.

Le camescope

J'utilise un Sony SC100E. Sorti en 1998, c'était un camescope numérique au format mini DV tout à fait original, puisqu'il ne comporte aucun viseur. A la place, Sony a installé sur sa face arrière un écran de grande taille (3 pouces de diagonale) qui bénéficie d'une définition assez exceptionnelle de 180.000 pixels. 

Le SC100 dispose d'un capteur de 540.000 pixels. Cette définition permet déjà d'obtenir de bonnes images, en qualité numérique. Et surtout, le camescope était déjà pourvu d'une sortie FireWire à très haut débit qui permet de réaliser le montage sur ordinateur, sans aucune perte de qualité.

 

Le caisson

Conçu par Light & Motion Industries aux USA, Il bénéficie d'une très bonne qualité de fabrication. Le dos amovible est équipé d'un double joint torique, et la transmission des commandes se fait depuis les poignées amovibles, par faisceau infrarouge, transmis à l'intérieur du boîtier à travers une lentille, et acheminé vers le capteur du camescope par une fibre optique. 

La poignée droite permet de démarrer et d'interrompre l'enregistrement, et de manoeuvrer le zoom. La poignée gauche permet, en passant en mode lecture grâce à la molette principale sur le dessus du caisson, de relire les dernières séquences réalisées, et de passer en avance ou retour rapide de la cassette. Toutes les fonctions sont donc disponibles.

Sur le dessus du caisson et des poignées, j'ai installé quatre embases en plastique dur qui permettent d'installer un système d'éclairage, ainsi qu'un flotteur que j'ai réalisé en tube PVC pour obtenir un poids nul de l'ensemble dans l'eau.

Seul problème, le caisson est prévu uniquement pour le SC100 et ne fonctionnera avec aucun autre modèle de camescope. Autant dire que je veille sur mon matériel comme sur la prunelle de mes yeux !

 

Les éclairage

J'ai choisi deux phares halogènes Bersub PC 100 avec spots séparés. Les accus NiMh donnent une autonomie de 50 minutes, largement suffisante. Contrairement aux accus NiCd, ils peuvent être rechargés à n'importe quel moment et ne présentent pratiquement aucun effet mémoire. Et ils fournissent une autonomie très supérieure pour le même encombrement. La recharge complète nécessite une dizaine d'heures.

Les spots ont un diamètre assez petit, c'est pratique sur le plan de l'encombrement, mais ce n'est pas idéal pour assurer une bonne répartition du flux lumineux. Je les recouvre donc d'une fine couche de mousse polyuréthane blanche, du type de celle que l'on utilise pour emballer des objets fragiles. J'obtiens une meilleure dispersion de la lumière, au prix bien sûr d'une légère diminution de l'intensité.
Le PC 100 Bersub, sur lequel j'ai vissé une embase de fixation

A l'origine, ces deux éclairages sont équipés d'un dispositif de sécurité : après environ 35 minutes de fonctionnement, une coupure cyclique de quelques secondes prévenaient d'une diminution de l'autonomie. J'ai demandé à Bersub de débrancher ce dispositif, qui amputait sérieusement l'autonomie pour la vidéo, tout en maintenant la coupure automatique en fin d'autonomie pour préserver les accus. Ils l'ont fait sans discuter, et gratuitement : ca mérite un coup de chapeau...

J'avais réalisé un flotteur de 2,5 litres en tube PVC qui me permettait de fixer mes batteries d'éclairage sous le caisson, et les deux spots aux deux bouts du flotteur, tout en neutralisant le poids de l'ensemble dans l'eau. Tout a bien fonctionné jusqu'à 45 mètres.

Mais en avril 2002, au cours d'une plongée sur le grec, à 46 mètres, le flotteur a brutalement implosé : sous le choc, comparable au bang d'un pétard de rappel, il m'a fallu un peu de temps pour reprendre mes esprits, récupérer mes spots qui flottaient au bout de leur câble et continuer la plongée... Le flotteur a été instantanément volatilisé. Les photos ci-contre ont été prises juste avant et juste après cette plongée un peu mouvementée.

Le caisson après l'implosion du flotteur : le bouchon d'objectif a été perforé par la déflagration

 

Le montage

Je réalise l'ensemble du montage sur un iMac DV SE anthracite, équipé de 256 Mo de RAM, dans lequel j'ai remplacé le disque dur d'origine de 12 Go par un 60 Go. C'est plus que suffisant pour des heures de vidéo.

Le logiciel utilisé est iMovie d'Apple, dans sa version 2. Il permet le dérushage (c'est à dire la séparation des séquences et leur copie sur le disque dur de façon entièrement automatique, l'élagage des séquences à l'image près, le titrage, les transitions, et le doublage sonore sur deux pistes supplémentaires, en plus du son d'origine.

Ce logiciel est très simple à utiliser ; mais le résultat est excellent, et largement suffisant par rapport à mon équipement de prise de vue et à mes ambitions.

 

La copie

Une fois le montage terminé, il n'y a plus qu'a enregistrer le résultat sur un magnétoscope mini DV Sony GV900 pour obtenir un "master" d'une qualité pratiquement identique à celle de mes séquences originales.  A partir de ce master, je peux réaliser des copies en SVHS, VHS, Vidéo8, ou même à l'identique en format mini DV.

A partir de la compilation réalisée sur l'iMac, il est aussi possible de générer un fichier QuickTime que l'on peut graver sur CD ou envoyer par e-mail, ou même un fichier MPEG1 qui permet de graver un CD au format CD Vidéo, ce qui permet de le lire sur la plupart des lecteurs CD de salon, avec une qualité comparable à celle du VHS.

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