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Le Matériel de Plongée

Le matériel que j'utilise n'est certainement pas le meilleur. Et je n'ai pas la prétention d'avoir trouvé le capelage idéal. Ne vous privez pas de me communiquer vos critiques... et vos conseils. Le principal est de bien réfléchir au choix et à la disposition de chaque élément par rapport au type de plongée que l'on réalise.  


 

Le masque

Celui que j'utilise aujourd'hui est un modèle monovitre, à jupe caoutchouc. Je l'ai acheté à l'Ile Maurice, où je venais de me faire faucher un Marès (qui prenait l'eau). Je l'ai payé 100 balles (oui, 15 euros), et pour la première fois, j'ai un masque à ma taille - malgré un visage assez large - qui ne prend pas l'eau. Avec le volume qu'il a, je pourrai encore respirer une minute en cas de panne d'air !

Les palmes

Je ne suis pas un fanatique du palmage. En fait, je me suis mis à la plongée le jour où l'on m'a expliqué que moins on se fatiguait, moins on consommait, et plus longtemps on pouvait rester sous l'eau. Ca m'intéresse tellement peu, les palmes, que j'ai déjà sauté à l'eau en oubliant tout simplement de les mettre ! (Evidemment, c'était le jour où il y avait du courant, et ça a été un peu "chaud").

J'utilise des palmes à sangles, pas très longues - c'est plus facile pour marcher sur le bateau - mais assez large pour bien me stabiliser sous l'eau pendant que je filme. Elles sont en plastique bleu, plutôt pas très souple et bien râpé. Bon, ça fait un peu blaireau, mais c'est pas grave... 

La combinaison

Sans hésitation, une intégrale. Les deux pièces me compriment la poitrine et m'empêchent de respirer, et en plus, j'ai aussi froid avec la veste que sans.

J'ai donc opté pour des intégrales, avec ou sans cagoule :

- Mers chaudes (Au-dessus de 24°C) : Marès 3mm grise et noire. Pas de cagoule évidement. Un vrai pyjama, mais très résistante.

- Mers tempérées (18 à 24°C) : Marès 5mm grise et noire. Cagoule assortie en option. Si c'est en dessous de 20°C ou si la plongée va être longue, je rajoute une souris néoprène en dessous. Oui, je sais, je ne suis pas frileux.

- Mers froides (en dessous de 20°C) : Semi étanche Décathlon Safaga 7mm avec cagoule attenante. La mienne s'est montrée très solide, et j'ai plongé avec pendant 30 minutes dans une eau à 5°C : à la sortie, je ne pouvais plus parler, mais je n'étais quand même pas entièrement paralysé.

J'ai fini par acheter aussi une combinaison étanche, et j'ai opté pour une TopStar avec le haut en toile et le bas en néoprène. C'est génial, on peut bouger les bras et on a très peu d'air dans les jambes.

 

Les détendeurs

 

J'ai opté pour deux MK20 Scubapro montés inversés (tête en bas) sur la robinetterie en V de mon 15 litres. Le principal est monté en DIN, le secondaire comporte encore un étrier. J'ai donc une robinetterie équipée d'un insert DIN sur une des sorties, ce qui facilite le gonflage en Club. Mais pour plus de sécurité, il serait mieux que les deux détendeurs soient montés en DIN.

Cette disposition des détendeurs tête en bas présente un avantage décisif : les deux détendeurs sont protégés des chocs toujours possible lorsque l'on pénètre à l'intérieur d'une épave. Le capelage est ainsi très "compact" et rien ne dépasse.

Mes MK20 n'ont jamais été pris en défaut, même à 60 mètres ou dans des eaux très chargées ou très froides. Enfin, ils ont un excellent confort respiratoire, même en profondeur.

Sur le MK20 principal (tribord) sont branchés

- le 2e étage principal : c'est un G500, très léger en bouche, sur lequel j'ai monté un embout plus confortable que celui d'origine, trop mou. La capsule de surpression en plastique "souple" est difficile à actionner car le plastique en question est plutôt rigide. Mais il ne se met jamais en débit continu, même si je descend vite ou si je suis face à un fort courant. Et son confort respiratoire est excellent, même au delà de 50 mètres, mais il faut le faire réviser régulièrement.

- le capteur de pression d'air de mon Aladin Air X, tourné vers l'extérieur pour faciliter l'émission des informations vers l'ordinateur que je porte à droite.

Sur le MK20 secondaire (babord) sont branchés

- l'octopus avec un flexible de 1,20m lové dans la poche à lest arrière gauche de ma stab Cressi : il suffit de tirer dessus pour libérer instantanément le flexible qui, le reste du temps, ne risque pas de s'accrocher quelque part ; l'octopus lui-même est maintenu sur ma poitrine par un collier élastique autour de mon cou.

- un manomètre de secours. J'ai déjà eu des surprises (mauvaises) avec les capteurs de pression des ordinateurs à gestion d'air, et la redondance me semble absolument essentielle pour une information aussi vitale que le stock d'air disponible en plongée profonde sur épave.

Comme octopus, j'ai choisi un Dacor, car il présente l'avantage de pouvoir pivoter à 360° autour du flexible, ce qui le rend immédiatement disponible aussi bien pour autrui que pour soi-même. Il est très souple. Son débit impressionnant est une qualité supplémentaire pour un instrument de secours, de même que sa forme très plate qui évite de l'accrocher partout et permet éventuellement de le loger dans une poche.

 

Le gilet stabilisateur

Scubapro, puis Cressi : J'ai apprécié la stab "intégrale" de Scubapro (elle était pourtant un peu trop grande pour moi. Mais les stab "ajustables" dont on peut se libérer en dégrafant simplement quelques points sont bien pratiques et sont toujours plus près du corps, ce qui assure un meilleur maintien du bloc.

J'ai choisi une Cressi Safety 109 car ses poches à lest amovibles sont exactement à la taille de mes batteries d'éclairage, que j'utilise alors en guise de lest. Les avantages de la Cressi sont : une bonne finition, une bonne répartition des masses d'air, purges efficaces et bien positionnées. Le couplage des deux purges haute et basse sur la commande de purge haute est un gadget qui peut favoriser l'entrée d'eau dans la stab dans certaines positions : à utiliser avec modération.

La première chose que j'ai faite a été de virer l'inflateur Cressi pour le remplacer par un inflateur Scubapro, qui gonfle au moins trois fois plus vite. Le diamètre de l'inflateur Scubapro est plus important, mais le tuyau caoutchouc du direct-sysyem Cressi est suffisamment souple pour s'y adapter en forçant un peu.

Dommage que les concepteurs de ce gilet y aient mis des anneaux en ABS : l'inox est mieux, et j'aurais volontiers payé la différence de prix si on m'avait laissé le choix.

 

Le lestage

Ma plus grande trouille en plongée, c'est que suite à un incident, un plongeur bien intentionné largue mon lest pour m'exédier vers la surface, et donc au caisson, sinon au cimetière. Je suis plus que réservé sur cette méthode de sauvetage, alors que tous les plongeurs disposent maintenant (c'est obligatoire en France) d'un gilet stabilisateur, et qu'un seul gilet permet de remonter deux plongeurs dans la plupart des cas.

Donc je portais une ceinture de lest (une marseillaise, c'est la seule ceinture fiable), mais je ne l'utilise plus depuis que j'ai ma stab Cressi, car je place mon lest dans les poches de la stab (prévues à cet effet, et conçues pour éviter un larguage intempestif)... Quand je fais de la vidéo, les deux batteries de mes phares prennent la place du lest dans les poches.

En Mer rouge, très salée, et avec des blocs alus plus légers que les blocs acier, j'ai pris l'habitude de placer directement deux kilos sur une ceinture autour du bloc pour lui donner le poids d'un bloc acier. Essayez, vous verrez combien c'est efficace. Il ne vous tire plus vers le haut quand vous faites vos paliers.

Enfin, vous constaterez vite que la salinité de l'eau est très différente suivant les endroits, et que ceci influence énormément le lestage : alors que je plonge avec 3 kilogs en méditerrannée (avec un 15 litres 230 bars) je n'en mettais aucun en Martinique avec un bloc de même poids.

 

Les instruments : Ordinateur, profondimètre, compas

Comme pour le reste, redondance :

- un Aladin Air X au bras droit, sécurisé par un bracelet velcro cousu à la manche de la combinaison : si le bracelet de l'ordinateur se défait, il n'ira pas bien loin. Les ordinateurs Aladin on l'avantage d'être les plus répandus, et de bénéficier d'un SAV absolument sans égal ; En cas de pépin, l'échanges standard est pratiquement systématique, même bien après la fin de la garantie.

- un profondimètre Uwatec Digital au bras gauche ; il m'indique, en plus de la profondeur et du temps de plongée, la température ambiante, que l'Aladin mesure, mais n'affiche pas pendant la plongée. Attention, les piles du Digital ne se changent pas : quand elles sont vides, il faut pleurer un peu et on vous en propose un neuf avec reprise, de l'ancien à la moitié de sa valeur.

Le compas est un Suunto, que j'ai pris l'habitude d'accrocher à un anneau de la stab. En réalité, je m'en sers peu.

 

Les accessoires : Couteau, dévidoir, tuba

- Couteau : fini, les couteaux. Si c'est pour étaler le pâté, il y a toujours un plongeur qui en a un. Pour couper les filets, rien ne vaut une cisaille ou un sécateur. J'ai donc choisi un sécateur Marès qui découpe même de la tôle fine. Je le fixe sur la cuisse droite, avec deux bandes élastiques larges pour ne pas gêner la circulation. Le sécateur est muni d'une cordelette de 30 cm, enroulée autour dans l'étui, et qui constitue une dragonne de sécurité pour le fixer au poignet lors de l'utilisation.

- Dévidoir Scubapro, horriblement cher. Mais il permet de faire à peu près tout, par exemple de lancer le parachute depuis le fond sans attendre d'être au palier quand on s'aperçoit qu'on est embarqué par le courant pour être repéré en surface, de remonter à peu près à la verticale d'une épave même en plein courant (grâce à l'anneau de cordelette qui se trouve dans la poche de la stab). Il est fixé à la stab par un mousqueton, et comporte un anneau de chambre à air en guise de dragonne lors de l'utilisation. Il est muni d'un frein débrayable en serrant la poignée. Pratique. 

- Parachute de palier : un modèle classique, grande contenance, sans ficelle puisque je mousquetonne le dévidoir dessus juste avant utilisation. J'ai aussi un parachute de secours, plus petit, et muni d'un bout de 7 mètres qui se trouve en permanence dans une des poches de ma stab. C'est toujours désagréable de s'apercevoir que le parachute est déchiré justement le jour où on en a vraiment besoin.

- Tuba : oui, il en faut un. J'en ai déjà perdu au moins une douzaine. Mais je n'ai toujours pas trouvé où le mettre. Je crois que je vais coudre deux bagues en caoutchouc à l'intérieur de la stab pour qu'il se fasse oublier.

 

Dans mes poches

 

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